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Contretemps – Chronique

7 octobre 2022

Bienvenue les amateurs de lecture ! On se prévoit un bouquin pour le week-end !

Aujourd’hui je vous parle de Contretemps, un livre écrit par Virginie Singeot-Fabre et paru aux éditions Faute de Frappe.

J’ai eu le plaisir de croiser l’autrice au salon du polar de Templemars il y a quelques semaines. Je me suis laissé tenter par ce roman policier un peu particulier. En effet, on y suit un commandant de police qui s’appelle… Otto Rivers, et qui possède une curieuse particularité génétique : il vit sa vie à l’envers. C’est-à-dire que par exemple s’il s’endort le 6 novembre au soir le lendemain il se réveille non pas le 7 novembre, mais la veille le 5 novembre. Personne n’est au courant de ce léger détail hormis lui. 

L’intrigue lui donne ici un meurtre à résoudre. Apparemment une affaire tout ce qu’il y a de plus classique. Sauf que quand on est à rebours par rapport à ses collègues, on a des avantages, oui, mais aussi de gros inconvénients. C’est là que réside tout l’intérêt du roman, ce décalage perpétuel entre les péripéties classiques qu’on attend dans une enquête de ce type et la situation particulière de son héros.

Un héros très intéressant, car évidemment, mettez-vous un peu à sa place : il ne peut s’attacher à personne, car le lendemain, son lendemain à lui, la personne en question ne se souvient de rien, puisque pour elle, c’est la veille ! Il est donc solitaire, bourru, il en veut à la Terre entière, il ne se prive pas d’être cynique et tranchant puisque ses écarts seront oubliés le lendemain…

Bien sûr, ce procédé temporel est clairement risqué dans l’élaboration de l’intrigue, on ne compte plus ceux qui s’y sont essayés et se sont perdus dans les méandres des paradoxes temporels. Mais ici c’est plutôt bien ficelé même si l’autrice n’explique pas tout. D’autant qu’une fin alternative est accessible via un QR code à la fin de l’ouvrage… et qui remet en perspective tout le roman et vient faire douter le lecteur…

J’ai beaucoup apprécié aussi le style de l’autrice, irréprochable sur le plan de la langue, d’une belle fluidité et émaillé de jolies métaphores, certaines assez audacieuses.

J’ai bien aimé la fin aussi, pas forcément inattendue, mais que j’ai trouvée bien amenée.

Voilà, donc une très bonne lecture, que je vous encourage à découvrir !

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