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Couleurs de l’incendie – Chronique

27 septembre 2022

Bienvenue les amateurs de lecture, on se prévoit un bouquin pour le week-end !

Aujourd’hui je vous parle du roman Couleurs de l’incendie, de l’auteur français Pierre Lemaitre, paru en 2018.

En effet une adaptation de ce roman sortira bientôt au cinéma, avec Léa Drucker et Benoît Poelvoorde, et réalisée par Clovis Cornillac. Cela m’a donné envie de vous parler de ce roman que j’ai lu il y a un an ou deux maintenant. 

Il s’agit du deuxième tome de la trilogie des Enfants du Désastre, dont l’histoire commence juste après la Première Guerre, avec le fameux roman Au revoir là-haut qui avait eu le prix Goncourt en 2013, et qui avait été adapté par Albert Dupontel au cinéma. Le troisième tome s’appelle Miroir de nos peines.

On n’est pas obligé de lire la trilogie dans l’ordre, les romans sont indépendants les uns des autres.

Celui-ci commence en 1927 et raconte l’histoire de Madeleine Péricourt, héritière d’un empire financier. Son père est un grand banquier d’affaires qui vient de décéder. Elle se retrouve donc avec beaucoup d’argent. Elle est divorcée, elle a un fils qui s’appelle Paul. Elle devient donc un parti très convoité parce que l’on considère à cette époque qu’une femme est incapable de gérer des affaires d’une telle importance. Il faut donc qu’elle épouse un homme capable de reprendre le business. Elle n’en a pas forcément envie. Il se trouve que le bras droit de son père, Joubert, a toujours été amoureux d’elle. Mes ces sentiments ne sont pas réciproques. Ce qui va finir par se passer, c’est que Madeleine se retrouvera en butte aux prédateurs qui finiront par la ruiner, je ne vous donne pas trop de détails. C’est la première partie du roman, la deuxième racontant la façon dont elle gérera sa situation. 

Il y a pas mal de sujets qui sont abordés ou décrits dans ce roman : certains milieux d’affaires qui commencent à flirter plus ou moins ouvertement avec des thèses clairement fascistes, une classe politique qui a l’air très peu efficace et profondément corrompue, des milieux ouvriers qui s’ouvrent au communisme. Ce sont les couleurs de l’incendie qui s’annonce : les prémices de la Seconde Guerre mondiale. 

C’est un roman plutôt noir donc, mais avec des personnages assez lumineux. On sent que l’auteur les aime, en tout cas est attaché à eux, à les décrire, même les plus vils, dans leurs espoirs et leurs contradictions, et ce malgré les moments difficiles qu’il peut leur faire subir. Et leur évolution est décrite finement. Madeleine est un peu une oie blanche au début, assez naïve, mais elle s’endurcira dans l’adversité. Son fils Paul se remettra lentement d’un traumatisme initial au contact de la musique et d’une cantatrice aussi improbable qu’attachante.

Le style de Pierre Lemaitre, quant à lui, est un délice. Il parvient à installer une sorte de connivence avec le lecteur. C’est un grand conteur. On sent l’amour de l’auteur pour la littérature, ses phrases sont précises, ciselées, la prose tourne comme une horloge, c’est extrêmement fluide, moderne, tout en restant très dans le ton des années 30. C’est comme une balade ce roman. 

Voilà, j’ai beaucoup aimé ce livre, les deux autres tomes aussi, j’en parlerai une prochaine fois.

 À bientôt pour de nouvelles lectures !

 

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